Quote rosa sì o no?

È diligente. Sa stare al suo posto. (Punti e interrogativi, p. 39)

Su questo dibattito si discute da parecchio, c’è chi è pro e chi è contro. Lasciamo da parte gli uomini: che essi siano contro, non stupisce nessuno. Ci vuole una certa generosità a rinunciare ai propri privilegi. Ma anche le donne, molte volte, si schierano contro. Perché mai? L’argomentazione principale è: per il bene della comunità/azienda/associazione…, l’importante è che sia scelta una persona competente, poco importa se uomo o donna. Troppo buone, anche contro i nostri interessi. E poi non vogliamo che un posto sia ci attribuito solo perché siamo donne. Le critiche pioverebbero, senza pietà. Ma dico: un uomo se n’è mai fatto un punto d’onore, di essere non scelto solo perché è uomo? Eppure è quello che è successo per secoli. E infatti il mondo professionale, politico o associativo pullula di incompetenti. Quello al merito è certamente il sistema più giusto, ma solo se il contesto è davvero paritario. Altrimenti è solo un espediente per manipolare le opinioni e mantenere lo status quo in favore degli uomini.

Autant d’hommes que des femmes en politique et au travail, pour ou contre?

Que ce soit en politique ou dans les entreprises, on en discute depuis longtemps : est-ce juste qu’il y ait autant d’hommes que des femmes sur une liste électorale ou des postes ouverts qu’aux femmes dans les entreprises ? Il y a ceux qui sont pour, et ceux qui sont contre. Laissons les hommes de côté : qu’ils soient contre, cela ne surprend personne. Il faut une certaine générosité pour renoncer à ses privilèges. Mais les femmes aussi, bien souvent, prennent parti contre cette mesure. Pourquoi? L’argument principal est : pour le bien de la collectivité/entreprise/association…, l’important est que le poste soit occupé par une personne compétente, peu importe qu’elle soit un homme ou une femme. Toujours trop gentilles les femmes… nous ne défendons même pas nos propres intérêts. Et puis, nous ne voulons pas qu’un poste nous soit attribué simplement parce que nous sommes des femmes. Les critiques seraient nombreuses, impitoyables même. Mais que diable : un homme a-t-il jamais eu l’orgueil de ne pas vouloir être choisi juste car qu’il est un homme ? C’est pourtant ce qui se passe depuis des siècles. Voilà comment le monde professionnel, politique ou associatif regorge d’incompétents. Le système du plus méritant est certainement le plus juste, mais seulement si le contexte est véritablement égalitaire. Sinon, ce n’est qu’un stratagème pour manipuler les opinions et, de ce fait, maintenir le statu quo en faveur des hommes.

Equal number of men and women in politics or societies, are you in favour or against?

This has been discussed for a long time, there are those who are in favor and those who are against. Let’s leave men aside: them being against it, would not surprise anyone. It takes a certain generosity to give up one’s privileges. But many times women too take sides against it. Why the hell would they do that? Their main argument is: for the good of the community/company/association…, the important thing is that a competent person is chosen, no matter if it is a man or a woman. Women are too good, even against their interests. And also, they don’t want a position to be given to them just because they are women. Criticism would be merciless. But hear me out: have men ever taken pride in not being chosen just because they are men? No. Therefore, being chosen sbecause they are men is what has happened for centuries. That is why the professional, political or associative world is actually full of incompetents. The merit system is certainly the fairest one, but only if the framework is truly equal. Otherwise, it is nothing than a strategy to manipulate opinions and maintain the status quo in favor of those who have always had the privileges.

Les grandes oubliées / Le grandi dimenticate / The great forgotten

Les grandes oubliées

Quelques éléments tirés du livre di Titiou Lecoq, Les grandes oubliées, ed. Proche

Pourquoi l’histoire a effacé les femmes? Le sous-titre du livre de Titiou Lecoq nous promet une réponse. De suite, quelques éléments pour vous titiller sur les légendes et les préjugés qui ont construit la condition féminine et des vérités qui font ressurgir des figures de femmes là où on ne le croirait pas.

Les théories (masculines) sur la différence entre femmes et hommes, avec la subordination des femmes à la clé, part de la Préhistoire. On a supposé que c’était à cause des naissances qui contraignaient les femmes à rester à la maison et à pratiquer la cueillette au lieu de la chasse. Donc… les femmes de la Préhistoire font la cueillette au lieu de la chasse, comme si chasser était plus fatiguant et donc plus adapté aux hommes ? Faux : la cueillette était exténuante. La place des femmes est devenue « naturellement » celle au foyer car à cette époque on faisait des enfants à la suite ? Faux : En réalité elles espaçaient les naissances. L’idée de la division sexuée du travail, qui statue que chasser est une activité plus exigeante et supérieure à la cueillette, était née, entérinant la subordination des femmes.

L’Histoire continue. Les femmes continuent d’être oubliées. Les femmes ne bâtissent pas des cathédrales ? Faux. Au Moyen Age, il ne leur était pas interdit d’exercer certains métiers. On trouve dans les registres des ménestrelles, des jongleresses, des musiciennes, des artisanes, des maréchal-ferrant…

On voit le Moyen Age comme une période d’ignorance où la situation de la femme était horrible mais c’est à la Renaissance qu’elle empire. On oublie aussi les femmes artistes, les lettrées. On ne retient que les noms des hommes. La langue est masculinisée au XVII siècle : avant, par exemple, les adjectifs s’accordaient avec le dernier substantif. Ensuite, les traités misogynes prolifèrent : Le caractère de La Bruyère, L’Emile de Rousseau, pour en citer que quelques-uns. En réalité les femmes sont dans plusieurs domaines, mais on arrive à minimiser leur travail. C’est au XIII siècle que commence la discréditation. Les clercs deviennent misogynes car ils veulent retirer le pouvoir aux femmes, en particulier aux femmes lettrées. D’ailleurs, le premier texte écrit par un auteur identifié revendiquant son identité date de 2300 ans a.C et c’est une femme : Enheduanna grande prêtresse d’Ur. C’est un fait très important pour l’Histoire, mais il n’est mentionné nulle part dans les manuels scolaires. Qui sait pourquoi. On parie ?

Ensuite vient la loi salique qui empêche aux filles d’hériter le trône. Voilà que le masculin l’emporte sur le rang et sur le sang. Les béguinages (communautés de femmes) sont fermés. Et en 1487 la chasse aux sorcières commence. Beau programme de « nettoyage de genre ».

Les femmes participent également à la Révolution française, mais le soulèvement des femmes du 5 octobre est minimisé par l’histoire et finit par ne plus être mentionné. Les femmes veulent des droits aussi, mais on les leur nie. La déclaration des droits de l’homme concerne bel et bien seulement les hommes. Lorsque Napoléon devient empereur, il ne fait qu’empirer les choses : son Code civil est défavorable aux femmes et il perdure jusqu’à la réforme des régimes matrimoniaux en 1965. Dans ce code, la femme est soumise au mari et le meurtre de l’épouse par l’époux est « excusable ». Voilà que ça explique bien des choses de notre situation actuelle.

Même les affaires de femmes telles l’accouchement passent entre les mains des hommes: la première chaire d’obstétrique en France date de 1806 et est occupée par un homme. Les soignantes traditionnelles sont disqualifiées. A la fin du siècle on arrive même à l’ablation des ovaires pour « calmer » les femmes, supposées être hystériques. Ah, oui, l’hystérie ! Les femmes sont folles. Surtout celles qui ne se taisent pas et n’acceptent pas le rôle qu’on leur impose. Je suis convaincue que c’est la nouvelle chasse aux sorcières ! D’ailleurs, la première femme psychiatre française, Madeleine Pelletier, finit sa vie en asile psychiatrique car accusée d’avoir pratiqué un avortement sur une fille de 13 ans qui avait été violée.

Puis vient l’industrialisation, qui change davantage le monde du travail. Au XIX siècle les modes de productions changent. Avant les femmes travaillaient depuis la maison mais maintenant elles ne peuvent plus faire car la place du travail, dans les usines par exemple, est à l’extérieur. Le foyer devient un sujet, en lui consacre la première expo nationale en 1923. Pendant les guerres, les femmes s’engagent dans la résistance. Emilienne Moreau-Evrard organise une école clandestine pour enfants, d’autres sont agents de liaison, la plupart travaillent car les hommes sont au front et sont ensuite renvoyées au foyer quand la guerre se termine.

Voilà quelques éléments donnés par l’auteure,  afin de mieux comprendre que les femmes dans l’Histoire ont bel et bien existé, mais les manuels scolaires ne les mentionnent pas. Rares sont les femmes qui y ont une place. Ce livre contribue à expliquer – avec une langue très accessible – leur disparition et à en faire ressortir quelques-unes de l’oubli.

Le grandi dimenticate – quasi una recensione del libro di Titiou Lecoq Les grandes oubliées

Perché la storia ha cancellato le donne? Il sottotitolo del libro di Titiou Lecoq ci promette una risposta. Subito qualche elemento per solleticarvi sulle leggende e sui pregiudizi che hanno costruito la condizione femminile e sulle verità che fanno apparire figure femminili dove meno ce le si aspetta.

Le teorie (maschili) sulla differenza tra donne e uomini, che giustificano la subordinazione delle donne, partono dalla Preistoria. Si presumeva che la differenza fosse dovuta al fatto che il parto costringeva le donne a rimanere a casa e a praticare la raccolta invece della caccia. Quindi… le donne preistoriche raccoglievano invece di cacciare, come se la caccia fosse più faticosa e quindi più adatta agli uomini? Falso: la raccolta era estenuante. Il luogo “naturale” delle donne è diventato la casa, perché a quel tempo facevano figli uno dopo l’altro? Falso: in realtà distanziavano le nascite. Nasce però così l’idea della divisione sessuata del lavoro, che afferma che la caccia è un’attività più impegnativa e superiore alla raccolta, giustificando la subordinazione delle donne.

La storia continua. E le donne continuano ad essere dimenticate. Le donne non costruiscono cattedrali? Falso. Nel Medioevo non c’erano professioni che non potevano esercitare. Troviamo nei registri menestrelle, giocoliere, musiciste, artigiane, maniscalche…

Consideriamo il Medioevo come un periodo di ignoranza in cui la situazione delle donne era orribile, ma fu durante il Rinascimento che peggiorò. Si sono dimenticate anche le donne artiste, e le letterate. Ricordiamo solo i nomi degli uomini. La lingua venne mascolinizzata nel XVII secolo: prima, ad esempio, gli aggettivi concordavano con l’ultimo sostantivo. Poi comincieranno a proliferare i trattati misogini: Il carattere di La Bruyère, L’Emile di Rousseau, per citarne solo alcuni. In realtà le donne sono presenti in più ambiti, ma si riesce a minimizzare il loro lavoro. Fu nel XIII secolo che iniziò la svalorizzazione femminile. Il clero diventa misogino perché vuole togliere il potere alle donne, soprattutto alle donne colte. Pensate che il primo testo scritto da un autore identificato, che rivendica la sua identità, risale al 2300 aC e si tratta di una donna: Enheduanna, gran sacerdotessa di Ur. Questo è un fatto molto importante per la Storia, ma non è menzionato da nessuna parte nei libri di testo scolastici. Chissà perché. Scommettiamo?

Poi arriva la legge salica che impedisce alle figlie di ereditare il trono e il maschile prevale sul rango e sul sangue. I beghinaggi (comunità femminili) sono chiusi. E nel 1487 inizia la caccia alle streghe. Bel programma di “pulizia di genere”.

Anche le donne parteciparono alla Rivoluzione francese, ma la rivolta femminile del 5 ottobre viene minimizzata dalla storia e alla fine non è nemmeno più menzionata. Anche le donne vogliono dei diritti, ma glieli negano. La dichiarazione dei diritti umani riguarda solo gli uomini. Quando Napoleone divenne imperatore, non fece altro che peggiorare le cose: il suo Codice Civile era sfavorevole alle donne e durò fino alla riforma dei regimi matrimoniali del 1965. In questo codice la donna è soggetta al marito e all’omicidio della moglie da parte del marito è “scusabile”. Questo spiega molte cose della nostra situazione attuale.

Anche le questioni femminili, come il parto, passano nelle mani degli uomini: la prima cattedra di ostetricia in Francia risale al 1806 ed è occupata da un uomo. I mestieri della medicina occupati tradizionalmente dalle donne sono squalificati. Alla fine del secolo, le ovaie venivano addirittura asportate per “calmare” le donne che si supponeva fossero isteriche. Ah, sì, l’isteria! Le donne sono pazze. Soprattutto quelle che non stanno zitte e non accettano il ruolo che viene loro imposto. Per quel che mi riguarda, oso affermare che questa sia davvero un’ulteriore caccia alle streghe! Del resto, la prima psichiatra francese, Madeleine Pelletier, finì la sua vita in un manicomio perché accusata di aver praticato l’aborto a una ragazzina di 13 anni che era stata violentata. Giudicata non colpevole perché la sua emiplegia le impediva di praticare, fu comunque condannata al manicomio perché “pericolosa”.

Poi arriva l’industrializzazione, che cambia ulteriormente il mondo del lavoro. Nel XIX secolo i metodi di produzione cambiano. Prima le donne lavoravano da casa, ora non possono più farlo perché il luogo di lavoro, ad esempio nelle fabbriche, è fuori. La casa diventa un tema importante e la prima mostra nazionale francese si tiene a Parigi nel 1923. Durante le guerre le donne parteciparono alla resistenza. La scrittrice cita Emilienne Moreau-Evrard, che organizza una scuola clandestina per bambini, altre donne partecipano portando le informazioni, e la maggior parte di loro lavora perché gli uomini sono al fronte e poi vengono rimandate a casa quando finisce la guerra e non c’è più bisogno di loro.

Ecco alcuni elementi forniti dall’autrice, per comprendere meglio che le donne nella Storia sì, sono esistite, ma i libri di testo scolastici non ne parlano. Poche donne sono menzionate. Questo libro aiuta a spiegare – con un linguaggio molto accessibile – la loro scomparsa e a far uscire alcune di loro dall’oblio.

The great forgotten – some thoughts on Titiou Lecoq’s book Les grandes oubliées

Why has history cancelled women? The subtitle of Titiou Lecoq’s book promises us an answer. Here are some elements to let you know about legends and prejudices which have constructed the feminine condition, and the truths which bring back female figures where one would not expect them.

(Masculine) theories on the difference between women and men, with justify the subordination of women, start from Prehistory. It was assumed that childbirth forced women to stay at home and practice gathering instead of hunting. So… shall we understand that prehistoric women did a less tiring activity, more suitable to them? False: picking was exhausting. Women’s place “naturally” became that of the home because at that time they had children one after the other? False: In reality they spaced births. The idea of ​​the sexual division of labor, which states that hunting is a more demanding and superior activity than gathering, was created, thus confirming the subordination of women.

The story goes on. Women continue to be forgotten. Women don’t build cathedrals? False. In the registers of Middle Ages, we can find women minstrels, jugglers, musicians, artisans, farriers..

We see the Middle Ages as a period of ignorance where the situation of women was horrible but it was during the Renaissance that it got worse. Women artists or writers were forgotten. We only remember the names of the men. The languages which come from Latin were masculinized in the 17th century: before, for example, adjectives agreed with the last noun (not so today). Then, misogynistic treatises proliferated: The Character of La Bruyère, L’Emile by Rousseau, to name just a few. In reality, women were in several fields, but their work was minimized. It was in the 13th century that discredit began. The Church became misogynistic, power was taken away from women, especially cultivated women. Moreover, the first text written by an identified author claiming her identity dates from 2300 BC and it is a woman: Enheduanna high priestess of Ur. This is a very important fact for History, but it is not mentioned anywhere in school textbooks. Who knows why. Shall we bet ?

Then comes the Salic law, which prevents girls from inheriting the throne. Now the masculine prevails over rank and blood. The beguinages (XIII c. communities of women) are closed. And in 1487 the witch hunt began. A perfect “gender cleansing” program.

Women also participated in the French Revolution, but the women’s uprising of October 5 was downplayed by history and eventually no longer mentioned. Women want rights too, but they are denied them. The French declaration of human rights only concerns men. When Napoleon became emperor, he only made things worse: his Civil Code was unfavorable to women and it lasted until the reform of matrimonial regimes in 1965. In this code, the woman is subject to the husband and the murder of the wife by the husband is “excusable”. This explains a lot of things about our current situation.

Even women’s affairs such as childbirth pass into the hands of men: the first chair of obstetrics in France dates from 1806 and is occupied by a man. Traditional medical jobs held by women, are disqualified. At the end of the century, ovaries were even removed to “calm down” women who were supposed to be hysterical. Ah, yes, hysteria! Women are crazy. Especially those who do not shut up and do not accept the role imposed on them. I am convinced that this is the new witch hunt! Moreover, the first French female psychiatrist, Madeleine Pelletier, ended her life in a psychiatric asylum after being accused of having performed an abortion on a 13-year-old girl who had been raped, recognized not guilty because she could not use one of her hands but still considered dangerous.

Then comes industrialization, which further changes working practices. In the 19th century, production methods changed. Before, women worked from home but now they can no longer do so because the place of work, in factories for example, is outside. The home became a subject: the first national exhibition was held in Parist in 1923. During the wars, women engaged in the resistance. Emilienne Moreau-Evrard organizes a clandestine school for children, others are liaison officers, most of them work because the men are at the front and are then sent home when the war ends.

Here are some elements given by the author, so that we can understand that women in History did indeed exist, but school textbooks do not mention them, so we did not learn about them. Few women have a place in schoolbooks. This book helps to explain – with very accessible language – their disappearance and to bring some back into light.

BUON COMPLEANNO / JOYEUX ANNIVERSAIRE / HAPPY BIRTHDAY

Buon compleanno Voci dal Silenzio. In questo giorno, dieci anni fa, ti ho concepito. Dieci anni di voce, per me e per le altre. 169 articoli. Connessioni in costante aumento, da 28 paesi nel mondo. Grazie alle lettrici (e ai lettori) italofoni, da sempre al primo posto nella lettura degli articoli, da Italia in primis e secondariamente dalla Svizzera italiana, seguiti dalla Francia fino al 2018 e dagli Stati Uniti a partire dal 2019. Grazie in particolare per l’assiduità dello scorso anno: il 2023 ha visto raddoppiare le connessioni di tutti gli anni precedenti. GRAZIE ANCORA.

Joyeux anniversaire, cher blog. Ce jour même, il y a 10 ans, je t’ai conçu. Dix ans où ma voix, et celles des autres, a été entendue. 169 articles. Des connections en augmentation constante, depuis 28 pays dans le monde. Merci aux lectrices/eurs francophones de France en particulier (mais aussi de Suisse), en deuxième et troisième position de lecture jusqu’en 2018, ensuite 3èmes et 4èmes après Italie et Etats-Unis. Merci en particuliers aux lectrices de 2023, car pendant cette années les connections ont carrément doublé par rapport aux années précédentes. ENCORE MERCI.

Happy birthday to my dear blog. I conceived you exactly 10 years ago. Ten years in which my own voice, as well as other’s, has been heard. 169 articles. Connections rising constantly, from 28 countries in the world. Thanks to the US readers, since 2018 ranking second or third. Thanks especially to the 2023 readers, as connections have doubled with respect to all previous years. ONCE AGAIN, THANK YOU.

Cosa vale la pena leggere / Ce qu’il vaut la peine de lire / What is worth reading

“Mi dia trenta metri di libri” (Punti e interrogativi, p. 6)

Il mio vicino norvegese non legge libri di autori neri perché non gli interessano: parlano solo di schiavitù. Lo trova un argomento noioso. Sfido io, lui è nato libero.

Una signora parigina mi ha detto che non legge libri scritti da ebrei perché raccontano la solita storia dell’Olocausto. Primo Levi? Non sa chi sia. E torna a sfogliare Vogue.

A un libraio di Urbino, l’estate scorsa ho chiesto se mi consigliava l’ultimo libro della Ferrante e senza imbarazzo mi ha risposto che, in tutta onestà, non l’aveva letto. “Non leggo libri di donne, parlano solo di amore o cose del genere. Lo so che è un pregiudizio, ma non mi interessano i loro temi.” Candido anche nell’ammissione del pregiudizio.

Io lo trovo vergognoso. Voi che ne dite?

Brav*, lo sapevo che sareste stat* d’accordo con me. Tra parentesi: le prime due storie le ho inventate di sana pianta a fini illustrativi (anche se, probabilmente, esisteranno pure). La terza è vera.

Un’amica commenta: “Fa il pari con te, che non leggi libri di uomini”.

È inesatto: leggo anche libri di uomini, ma in misura minore rispetto a prima dato che per trent’anni – complice il sistema scolastico e editoriale di stampo patriarcale – ho letto praticamente solo autori maschi. Ora scelgo più volentieri una scrittrice, perché ho voglia di sapere cosa ha da dire l’altra parte del mondo. Quella alla quale appartengo, by the way. Così, dopo trent’anni di letture al femminile, avrò finalmente un quadro più chiaro e completo e potrò scegliere quello che mi piace davvero, con cognizione di causa e senza pregiudizi. Temo che del libraio non si potrà dire la stessa cosa.

Ce qui vaut la peine de lire

Mon voisin norvegien ne lit pas de livres écrits par des Noirs, car ils ne l’intéressent pas : ils ne parlent que de l’esclavage et ça l’ennuie profondement. C’est normal: il est un homme et il est né libre.

Une dame de Paris m’a dit qu’elle ne lit pas les livres des auteurs juifs car il ne parlent que de l’Holocauste. Primo Levi? Elle ne le connaît pas. Et continue de feuilleter son Vogue.

L’été dernier j’ai demandé à un libraire italien s’il me conseillait le dernier livre de Elena Ferrante et il m’a répondu très honnêtement et sans aucun imbarras, qu’il ne pouvait pas me le conseiller car il ne l’avait pas lu: “Je ne lis pas les livres des femmes, ils ne parlent que j’amour ou des trucs pareils. Je sais que c’est un préjugé, mais leurs thèmes ne m’intéressent pas ». Il est très sincère, il admet même ses préjugés.

Je trouve tout cela honteux. Êtes-vous du même avis ?

Bravo. Je savais que vous étiez d’accord avec moi. D’ailleurs, je dois vous avouer que les deux premières histoires sont inventées de toutes pièces (même si je crains qu’elles se passent, quelques part), tandis que la troisième est vraie.

Une amie me dit: “Il fait comme toi, qui ne lis pas les livres des hommes ».

C’est faux : je lis aussi les livres des hommes, mais moins qu’avant étant donné que pendant trente ans – grâce au système scolaire et éditorial patriarcal – je n’ai lu que des auteurs hommes. Maintenant, je choisis davantage des écrivaines, car j’ai envie de savoir ce que l’autre partie du monde a à dire. Une partie à laquelle j’appartiens, d’ailleurs.

Ainsi, après trente ans de lecture de livres de femmes, j’aurai finalement un panorama plus clair et complet et je pourrai enfin choisir ce qui me plait vraiment, sans préjugés. Je crains que ce ne soit pas le cas de ce libraire.

What is worth reading

My Norwegian neighbour does not read books by Black writers. He’s not interested in  slavery. It is a boring subject for him. No wonder: he was born a free man.

A lady from Paris told me that she does not read book written by Jewish writers. They tell the same old story. And she goes back to reading her copy of Vogue magazine.

Last summer, in a bookshop in Italy, I asked the bookseller if Elena Ferrante’s last book was worth reading just as the other books she had written. Without a glimpse of shame, he answered that he did not know. “I do not read books written by women, because they only write about love and that sort of things. I know I have a predjudice but I am not interested”. He was so shameless in admitting to having a predjudice too.

It think it is a shame. And you?

Good! I was sure you shared my opinion.

By the way, I made up the first two stories to make my point (even though I am sure such a situation actually happened somewhere). The third, though, it true.

One of my friends points out: “You do not read books by men, either”.

Not exactly: I read books written by men too, but less than I used to. The thing is, I have read them for thirty years, because this is what the patriarchal school and publishing system has always suggested. Now I choose to read the other half of the world, which is by the way my own half. I want to know what women have to say and, one day in some thirty years from now, I will be sure to know which books I do prefer. Without predjudice. I suppose our Italian bookshopper will not have changed his mind.

Parliamo di divorzio / Parlons divorce / Let’s talk about divorce

« …è stata quella volta… quella volta che…” (Punti e interrogativi, p. 99)

Ho sentito alcuni uomini lamentarsi di discriminazione nei loro confronti nel momento del divorzio. Fosse vero, sarebbe la prima che subiscono. Eppure non la sopportano.

Si lamentano di dover pagare gli alimenti quando i figli sono affidati alla madre. Come se doversi occupare dei bambini sia un privilegio e non un lavoro come un altro. L’affidamento alla madre limita le sue possibilità di impiego (della carriera non parliamo neppure), perché la grava di un lavoro. Anche le possibilità di rimettersi in coppia si riducono: molti uomini schivano le incombenze legate al ruolo di padre, figuriamoci se vogliono accollarsele per i figli di un altro uomo. L’ideale potrebbe essere l’affidamento condiviso. La maggior parte delle coppie divorziate che conosco lavorano entrambi fuori casa e hanno optato per questa soluzione, forse migliore sotto il punto di vista affettivo perché non privilegia un solo genitore, ma che obbliga i figli a traslocare ogni settimana.

Il problema si pone quando lei fa la family manager (lavoratrice senza salario) e a lui tocca versare gli alimenti. La questione finanziaria diventa allora un problema scottante e gli uomini se ne lamentano: secondo loro, devono dare troppo alla moglie e rimangono in braghe di tela. Precisiamo, tuttavia, che la maggior parte dei soldi non sono per la moglie, bensì per i figli, e quel che resta a lei paga semplicemente il suo lavoro di cura dei pargoli concepiti insieme. Probabilmente è persino sottopagata, ma diciamo che il momento del divorzio è l’unico in cui l’uomo si ritrova a remunerare il lavoro della moglie casalinga. Ed è talmente poco abituato a riconoscerlo come un lavoro e così abituato a riceverlo gratuitamente che, quando gli tocca pagarlo, non gli sta bene.

Ora, sarà un caso ma io, di donne divorziate che fanno la bella vita a spese del marito in braghe di tela non ne conosco neanche una. Le star non le contiamo perché se un tizio si fa 100 milioni l’anno, può anche sganciarne 5 alla moglie, no? Se ce li avessi io, vi assicuro che ne darei parecchi e senza patemi d’animo a un marito di cui vorrei liberarmi. L’unica donna che conosco che, a detta del suo avvocato, abbia fatto un divorzio giusto, ricevendo il dovuto – e di casi l’avvocato ne ha visti parecchi – presenta la seguente situazione: sono coscritti, eppure lui ha una casa, una nuova moglie e quest’anno va in pensione anticipata di 7 anni dopo aver avuto una carriera lineare e un salario conseguente; mentre lei è rimasta da sola, vive in un appartamentino e dovrà lavorare fino alla pensione ufficiale anche se è stufa marcia del suo lavoro e non riesce a trovarne un altro. Le altre donne che conosco ci hanno rimesso tutte e, nota bene, non ce n’è una che non lavori. Nessuna di esse, inoltre, è soddisfatta di quel che fa. Bel guadagno. Sfido chiunque a chiamare queste donne approfittatrici o mantenute (ah, che brutta questa parola inventata dagli uomini per definire una donna che sfacchina almeno tanto quanto il proprio compagno!).

Secondariamente, non conosco nemmeno un uomo divorziato rimasto in braghe di tela. Neanche uno. Ma c’è questa litania maschile, questo luogo comune che fa sembrare tutte le donne divorziate ricche abbastanza da starsene comodamente a casa a mettersi lo smalto per le unghie e non muovere un dito, “mantenute” da lui che, poverino, sgobba tutto il giorno. Chiedo a un uomo che sento ripetere questo falso mito: “fammi un nome”. Uno solo. Di donna “mantenuta” grassamente. Lui rimane di sasso: pensate un po’, non ha neanche un nome da fornirmi. Allora io gli sforno i miei, nomi e cognomi. Con la loro situazione di donne divorziate e lavoratrici.

Sento anche uomini dire che la moglie divorziata può lavorare. Giusto. Non vedo inconvenienti. Giusto però, se ha i figli abbastanza grandi da non doversene più occupare. Ma una volta che il lavoro di cura volge al termine, ci vorrebbero delle vere opportunità per tutte queste donne, ovvero dei datori di lavoro che offrano le stesse opportunità di assunzione a una quaranta o cinquantenne che ha interrotto il lavoro salariato per occuparsi della famiglia. Sappiamo tutti che non è scontato: è diffuso il pregiudizio (tra uomini ma anche qualche donna che ha sempre lavorato fuori casa) che tale donna, la casalinga, non sappia fare più niente e non abbia voglia di lavorare dopo tanti anni a non far “niente”. E anche quando ricomincia, riparte da zero. Non le viene riconosciuta nessuna competenza acquisita durante gli anni di lavoro da casa. La donna divorziata di una certa età è quindi vittima di una tripla discriminazione, per cui non farsi “mantenere” dall’ex-marito diviene quasi utopia. Il “che vada a lavorare” rimane auspicabile, certo. Ma piuttosto utopico.

Signori uomini, avete fatto voi le leggi. Detenete (ancora) voi il potere. Avete imposto ritmi di lavoro e modi di fare. Avete deciso che le donne non necessitano di un salario mentre lavorano occupandosi dei vostri figli, che facendo questo non sviluppano alcuna competenza utile e, anche quando siete dei capo azienda, non le assumete volentieri. Avete le vostre idee e i vostri pregiudizi che ci tocca accettare anche se non ci va bene. Adesso però non potete lamentarvene e anzi, salvare capra e cavoli a vostro favore. L’unico aspetto positivo della società di 100 anni fa e oltre, è che gli uomini approfittavano dei diritti ma accettavano i doveri. Adesso mi pare che vogliate solo i diritti. Cominciate a creare una società non discriminatoria verso le donne, e poi riparliamo volentieri anche di divorzi come piacerebbero a voi. Probabilmente, a quel punto, le condizioni starebbero molto bene anche alle vostre ex-mogli.

Parlons divorce J’ai entendu des hommes se plaindre de discrimination à leur encontre au moment du divorce. Si c’était vrai, ce serait la première fois qu’ils en subiraient une. Pourtant, ils ne peuvent pas le supporter.Ils se plaignent de devoir payer une pension alimentaire lorsque les enfants sont confiés à leur mère. Comme si devoir s’occuper d’enfants était un privilège et non un travail comme les autres. Le fait que les enfants soient confiés à la mère en limite les possibilités d’être embauchée (figurez-vous faire une carrière !), car elle est a un autre travail à faire et les employeurs ne sont pas dupes. Même les chances de se remettre en couple sont réduites : beaucoup d’hommes esquivent les tâches associées au rôle de père, a fortiori de vouloir les assumer pour les enfants d’un autre. L’idéal pourrait être la garde partagée. La plupart des couples divorcés que je connais travaillent tous les deux hors du foyer et ont opté pour cette solution, peut-être meilleure d’un point de vue affectif car elle ne favorise pas un parent seul, mais qui oblige les enfants à « déménager » toutes les semaines d’une maison à l’autre.Le problème se pose lorsque la femme est au foyer (sans salaire) et que l’homme doit payer une cotisation. La question financière devient alors compliquée et les hommes s’en plaignent : selon eux ils doivent trop donner à leur femme et en en pas assez pour eux. Précisons, néanmoins, que ceci n’est pas exact car ils ne donnent pas de l’argent pour la femme, mais pour les enfants. Le moment du divorce est le seul où la femme au foyer peut espérer une mince rémunération pour son travail auprès des enfants et du foyer. Les hommes, néanmoins, sont tellement habitués à le recevoir gratuitement qu’ils ne le considèrent pas comme un vrai travail et se plaignent donc lorsqu’ils doivent le payer. Maintenant, soyons clairs : je ne connais pas une seule femme divorcée qui vit la belle vie aux dépens de son mari. On ne compte pas les star car si un mec gagne 100 millions par an, il peut bien en donner 5 à sa femme, ou pas ? Si j’en avais autant, j’en donnerais beaucoup, et sans soucis, à un mari dont j’aimerais me débarrasser. La seule femme que je connaisse qui, selon son avocat, a fait un divorce équitable, recevant le dû – et l’avocat a vu de nombreux cas – présente la situation suivante : ils ont le même âge, pourtant il a une maison, une nouvelle épouse et cette année il prend sa retraite 7 ans plus tôt après avoir eu une carrière linéaire et un salaire conséquent ; alors qu’elle est toujours seule, elle vit dans un petit appartement et devra travailler jusqu’à sa retraite officielle même si elle déteste son travail et en cherche un autre depuis des années. Les autres femmes que je connais y ont toutes perdu et, notez bien, il n’y en a pas une qui ne travaille pas. De plus, aucune d’entre elles n’est satisfaite de son travail. Voilà ce que gagnent les femmes lorsqu’elles divorcent.Je défie quiconque de les traiter de profiteuses ou entretenues.Deuxièmement, je ne connais même pas un seul homme divorcé qui n’ait pas suffisamment d’argent pour vivre après un divorce. Pas un seul. Mais il y a cette litanie masculine qui prétend que toutes les femmes divorcées deviennent riches et peuvent rester confortablement à la maison, occupées dans des activités sympa comme mettre du vernis à ongles, sans lever le petit doigt, entretenues (ah, comme c’est moche ce mot inventé par les hommes pour définir une femme qui travaille au moins autant que son partenaire !) par un pauvre mari qui travaille toute la journée. Arrêtons les conneries ! Ceci se passe dans un nombre de cas très restreint, en particulier lorsque le « pauvre mari » a vraiment beaucoup d’argent et il peut en donner suffisamment à l’ex-femme. Je demande à un homme à qui j’entends répéter ce faux mythe : nomme-moi une femme que tu connais, largement « entretenue » par son ex-mari. Figurez-vous qu’aucun prénom lui vient à l’esprit en tant que preuve de ce qu’il affirme. Alors je débite les noms et prénoms des femmes divorcées et leurs (pas très réjouissantes) vies actuelles. Pas des mythes, des vraies femmes. J’entends aussi des hommes dire que leur femme divorcée peut travailler. C’est vrai et je n’y vois aucun inconvénient.C’est vrai, cependant, si elle ne doit plus s’occuper des enfants. Mais dans ce cas, il devrait y avoir de réelles opportunités pour toutes ces femmes, c’est-à-dire des employeurs qui embauchent une femme de 40 ou 50 ans qui a quitté le travail rémunéré pour s’occuper de la famille. On sait tous que ce n’est pas évident : il y a un préjugé répandu (chez les hommes mais aussi chez certaines femmes qui ont toujours travaillé en dehors du foyer) qu’une telle femme, la ménagère, ne sait plus rien faire et n’a plus envie de travailler après tant d’années à ne « rien faire ». Et même lorsqu’elle arrive à s’insérer à nouveau dans le marché du travail, elle recommence à zéro. Aucune compétence ne lui est reconnue après tant d’années de travail à la maison. La femme divorcée d’un certain âge est victime d’une triple discrimination et ne pas être « entretenue » par son ex-mari devient presque utopique. Le « au boulot !» reste souhaitable, bien sûr. Mais plutôt utopique.

Messieurs, vous avez fait les lois. Vous détenez (toujours) le pouvoir. Vous avez imposé des rythmes de travail et des façons de faire. Vous avez décidé que les femmes n’avaient pas besoin d’être rémunérées lorsqu’elles s’occupaient de vos enfants, qu’elles ne développaient aucune compétence utile et même lorsque vous êtes le patron, vous ne les embauchez pas car vous avez vos idées et vos préjugés que nous devons accepter même si cela ne nous convient pas. Mais maintenant, vous ne pouvez pas vous en plaindre et vouloir le beurre et l’argent du beurre. Le seul aspect positif de la société d’il y a 100 ans est que les hommes profitaient des droits mais acceptaient les devoirs. Maintenant, il me semble que vous voulez juste les droits. Et bien moi je dis : commencez par créer une société non discriminatoire à l’égard des femmes, ensuite nous accepterons volontiers des divorces comme vous les imaginez. Probablement, à ce moment-là, ces conditions conviendront tout aussi bien à vos ex-femmes.

Let’s talk about divorce

I have heard some men complain of discrimination against them at the time of divorce. If true, it would be the first they suffer. Yet they can’t stand it.

They complain about having to pay alimony when the children are in their mother’s care. As if having to take care of children is a privilege and not a job like any other. Reliance on the mother restraints her employment opportunities (we are not even talking, here, about her career), because she is burdened with a great job. Even the chances of finding another partner are reduced: many men dodge the tasks associated with the role of father, let alone wanting to take them on for another’s children. The ideal solution could be shared custody. Most of the divorced couples I know both work outside the home and have opted for this solution, perhaps better from an emotional point of view because it does not favor a single parent, although it obliges the children to move every week. The problem arises when the family manager does it (without salary) and he has to pay alimony. The financial question then becomes a burning issue and the men complain about it: according to them, they have to give too much to their wife and they are left with too little to make ends meet. I should be more precise, though: most of the money is meant for the children and if the wife gets some of it, it’s because she gets (finally!) paid for taking care of them. That money is probably even too little for the job, yet it is the only moment women get actually paid for doing it. So little are men used to recognizing that it is a job, that when they have to pay for it, they complain. Now, let’s be clear: I don’t know any divorced women who live the good life at the expense of their husbands. We won’t talk about stars, because if a guy makes 100 million a year, he can also give 5 to his wife, right? If I had them, I’d give willingly to a husband I’d like to get rid of. The only woman who, according to her lawyer, has made a fair divorce, receiving the due – and the lawyer has seen many cases – presents the following situation: they are the same age, yet he has a house, a new wife and this year he retires 7 years earlier, after a linear career and a consequent salary; on the other hand, she is alone, still lives in a small apartment and will have to work until her official retirement even if she hates her job and hasn’t been able to find another for years. The other women I know have all lost and please note that all of them work (be they satisfied or not with their job). I defy anyone to call them profiteers. Secondly, I don’t know any divorced men who are starving or even living with very little, because the wife took everything. Not even one. But there’s this male litany describing all divorced women like rich, comfortably sitting at home putting on nail polish and not lifting a finger, kept by the husband (ah, how ugly this word invented by men to define a woman who drudges at least as much as her partner!) who, such a poor guy, works all day. I ask a man I hear repeating this false myth: name one kept woman you know. Just one. He keeps silent. He cannot think of a name as a proof of what he’s saying. So I list mine: names and surnames.

I also hear men say that their divorced wife can work. Right. I see no drawbacks in that.

It is right, however, if she has grown-up children that he no longer has to take care of. But once the care work comes to an end, there should be real opportunities for all these women, i.e. employers hiring a 40- or 50-year-old woman who has left paid work to take care of the family. We all know that it is not easy: there is a widespread prejudice (among men but also some women who have always worked outside the home) that such a woman, the housewife, no longer knows how to do anything and has no desire to work after so many years of “ doing nothing”. And when she actually gets to go back to work, she starts from scratch, as if she had not acquired a single competence after all those years working at home. The divorced woman of a certain age is the victim of triple discrimination and not being “kept” by her ex-husband becomes almost impossible. What men say: “go to work” is certainly a good thing, but rather theoretical and utopian.

Gentlemen, you made the laws. You (still) hold the power. You have imposed work rhythms and ways of doing things. You’ve decided that women don’t need a wage while they work caring for your children, that they don’t develop any useful skills, and even when you’re the boss, you don’t hire them as easily as you hire men. You have your ideas and prejudices that we have to accept even if we don’t like them. Now you can’t complain about it and have your cake and eat it. The only positive aspect of the society of 100 years ago and beyond, is that men took advantage of the rights but accepted the duties. Now it seems to me that you just want the rights. Begin by creating a non-discriminatory society towards women, and then we’ll also gladly talk about the perfect divorce you are thinking of. Probably, at that point, your conditions would also suit your ex-wives.

Les couilles sur la table

La structure de ce livre, tiré d’une longue série de podcasts sur la masculinité réalisés par la journaliste Victoire Tuaillon et diffusés par Binge Audio, est construite autour de 4 thèmes: construction de la masculinité, privilèges y associés, exploitation de l’autre sexe, violence masculine. Le parcours est tout tracé, dans cet ordre.

Dans le cadre de ce post, je voudrais surtout faire un résumé succinct, car il serait souhaitable de lire le livre et surtout d’écouter les podcasts, qui grâce à de nombreuses/x invité/es, traitent énormément de thèmes intéressants.

Construction de la masculinité et ses privilèges : rien de nouveau, on le sait depuis longtemps et depuis Le deuxième sexe de De Beauvoir il est mis noir sur blanc. D’autres philosophes, chercheuses, sociologues, journalistes etc ont contribué au débat. Vous saviez que les garçons sont mieux nourris que les filles ? Que sur google on cherche plus Mon fils est-il surdoué ? que la même question pour une fille ? Vous en saurez un peu plus sur les aspects de la socialisation, version années 2000, ce qui n’est pas mal par rapport à d’autres études plus datées. Et de comprendre que les arguments pour la présumée supériorité masculine n’ont rien de scientifique. Sans oublier de jeter un coup d’œil aux coûts et aux souffrances que le patriarcat inflige aux hommes, moyennant le pouvoir. Car le masculin impose une hiérarchie non seulement aux femmes, mais entre hommes également. Car il y a au moins 4 types de masculinité : hégémonique, complice, subordonnée, marginalisée. La majorité des hommes s’inscrivent dans la 2ème. La clé de voute est quand même qu’on apprend aux garçons que ce serait dévalorisant d’être une fille.

Le privilège pour les hommes ? Vivre dans un monde au masculin-neutre, où le privilège est invisible car nous avons l’habitude de considérer normal ce qui est masculin. Aussi nous, les femmes. Nous avons déjà parlé de ceci dans le post concernant le livre Invisibles de Caroline Criado Perez et je vous y renvoie pour plus de détails. La situation au travail y est aussi décrite : ce qui est positif pour un homme, devient négatif pour une femme. Exemple : l’autorité chez l’homme fera de lui un vrai chef, d’une femme une connasse agressive. Vous apprendrez les nouveaux termes de « mansplaining » ou « bropropriating », ce qui vous éclairera un peu plus sur certains comportements, surtout au travail.

Et l’oppression ? Les hommes harcèlent ou violent (ou tuent) car ils pensent en avoir le droit. D’ailleurs, même lors d’une plainte, il ne se passe pas grande chose. Le plaisir naît de l’exercice du pouvoir. Une avocate l’affirme : en 15 ans de procès, elle n’a jamais entendu un seul homme reconnaître des faits d’harcèlement qui lui étaient reprochés. Il faut aussi jeter un coup d’œil au rapport des femmes à leur corps, car elles ont bien intégré depuis des millénaires que leur corps se négocie.

Et voilà qu’on rentre dans l’exploitation ! Non seulement du corps, mais aussi du travail des femmes. Travail gratuit, qu’elles font à domicile auprès des petits et des aînés, dans la maison. En moyenne, les femmes consacrent 50% de temps en plus aux travaux domestiques, que les hommes, même si elles travaillent à l’extérieur. En 30 ans, le travail domestique des hommes n’a augmenté que de 17 minutes par jour. Les hommes, et c’est vrai, ne voient pas qu’il y a du travail à faire : ils n’ont pas été socialisés à en être responsables. La mise en couple signe le glas de la parité : les femmes en font davantage. Le système se met en place bien avant l’arrivée des enfants, bien que ceux-ci fassent empirer la situation. Emménager avec un homme, pour une femme, signifie prendre le risque de voir son temps de travail doubler. Une affirmation qui paraît provocatrice, mais tellement vraie. On parle de charge mentale car il ne s’agit pas juste du travail pratique, mais aussi de la capacité des femmes à prendre tout en charge. Et quid du travail émotif, genre écouter un enfant pour qu’il se sente bien à l’école, faire en sorte que la famille se réunisse régulièrement, etc.? Il est aussi effectué par les femmes, gratuitement. L’irresponsabilité masculine face au travail ménager se retrouve dans la contraception, qui est presque toujours une affaire de femme. Après tout, c’est elle qui risque de tomber enceinte, ou pas ? Comme si l’homme n’avait aucune responsabilité là-dedans.

Mais pourquoi les femmes voudraient être en couple, quand on sait que rien qu’en France, 225000 femmes chaque années sont victimes de violences conjugales ? Et écoutez bien : il a très bien été établi que les violeurs ne violent pas par manque d’activité sexuelle. C’est juste une histoire de pouvoir. La société montre que les désirs des hommes sont plus importants que ceux des filles. Seules 10-15% des femmes portent plainte, peut-être car elles savent que 2/3 seront classés sans suite. 18% des hommes pensent qu’une femme peut prendre du plaisir à être forcée. Voilà ce qui explique bien de choses ! Les femmes communiquent clairement, mais les hommes choisissent de ne pas l’entendre, ce fameux « non ».

Le livre se termine avec quelques pistes de travail, un chapitre qui mériterait bien plus que quelques pages finales et, surtout, un plan d’action très concret. Très heureuse, quand même, qu’une jeune femme ait relevé le défi – pari réussi, d’ailleurs – de parler de masculinité. Lors de certaines interviews que j’ai moi-même mené, le changement de la part des hommes était mentionné et largement souhaité, au point où j’ai finalement décidé qu’après 10 ans de blog sur les femmes, j’ai peut-être fait mon travail de sensibilisation pour celles-ci et je pourrais également m’occuper, maintenant, d’aider les hommes non seulement à mieux comprendre ce que les femmes vivent, mais aussi à mieux vivre leur masculinité. Tout bénéfice non seulement pour eux, mais aussi pour l’humanité.

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“Sono cosette da uomini…” (Punti e interrogativi, p. 41)

La struttura di questo libro, I coglioni sul tavolo (non tradotto dal francese) parte da una lunga serie di podcast sulla mascolinità realizzati da una giovane giornalista francese. Ruota attorno a 4 tematiche : costruzione della mascolinità, privilegi associati, sfruttamento del sesso opposto, violenza maschile. Il percorso sembra inevitabile, con quest’ordine.

In questo post posso fare solo un breve riassunto. L’ideale sarebbe ascoltare i podcast che sono una miniera di informazioni.

Costruzione della mascolinità e privilegi associati: niente di nuovo, lo si sa da un sacco di tempo e Il secondo sesso della De Beauvoir l’ha messo per iscritto. Altre filosofe, ricercatrici, sociologhe, giornaliste ecc hanno contribuito al dibatti. Lo sapevate che i maschi sono nutriti meglio delle femmine? Che su google si cerca di più « Mio figlio è superdotato?” che il corrispondente al femminile? Ne saprete di più sulla socializzazione di maschi e femmine versione anni 2000, il che non è male rispetto ad altri studi più datati. E capirete che gli argomenti per la presupposta superiorità maschile non hanno niente di scientifico. Il libro non dimentica di gettare uno sguardo ai costi e alle sofferenze che infligge il patriarcato agli uomini stessi, dando loro il contentino del potere. Perché viene imposta una gerarchia anche tra maschi. Ci sono 4 tipi di mascolinità : egemonica, complice, subordinata, marginalizzata. Andate a scoprire, se siete uomini, a quale appartenete, anche se spesso vi ritroverete nella categoria « complice . La problematica maggiore resta comunque il fatto che si insegna ai maschi che essere femmine è svilente.

Il privilegio maschile ? Vivere in un mondo al maschile-neutro, ovvero dove il privilegio è invisibile perché abbiamo l’abitudine di considerare normali le cose maschili. Sì, anche noi donne purtroppo. Ne abbiamo già parlato nel post Invisibili che recensisce il libro di Caroline Criado Perez e vi consiglio di andare a (ri)leggervelo. La situazione al lavoro fa pure parte della riflessione. Ciò che è positivo per un uomo, è negativo per una donna. Un esempio? L’autorità fa di un uomo un vero capo, di una donna una stronza aggressiva. Imparerete anche a capire i termini « mansplaining » o « bropropriating », e cosa implicano sul lavoro.

E l’oppressione ? Se gli uomini molestano o violentano (o uccidono) è perché pensano di averne il diritto. Del resto, anche se vengono denunciati (solo nel 10-15% dei casi), 2/3 delle procedure vengono classate. Un’avvocatessa afferma che in 15 anni di processi non ha mai sentito un uomo dichiararsi colpevole dei fatti che gli sono imputati. Bisogna dare un’occhiata anche al rapporto delle donne al loro corpo, perché hanno integrato per benino che esso si negozia.

E qui entriamo nel tema: sfruttamento! Non solo del corpo, ma anche del lavoro gratuito femminile che esse svolgono a domicilio per la casa, i bambini, gli anziani. In media consacrano 50% in più del tempo dell’uomo ai lavori domestici, anche se hanno un altro impiego. In 30 anni, lavorano solo 17 minuti in più (dati francesi, chissà in Italia!). Il fatto è che questi poveri uomini non vedono davvero, che ci sono lavori da fare in casa, perché non sono stati socializzati a ritenersene responsabili. Mettersi in coppia significa dire addio alla parità: le donne fanno ancor più lavoro domestico e questo già prima di avere i bambini, anche se poi peggiorano nettamente la situazione. Riassumendo: mettersi in coppia per una donna significa prendere il rischio di veder raddoppiare le sue ore di lavoro. Ma chi ce lo fa fare?

Si parla di carico mentale, perché non si tratta solo di lavori pratici, ma anche della capacità delle donne a prendersi a carico tutto. E il lavoro emotivo? Come ascoltare un bambino e i suoi problemi a scuola, curare i rapporti con i membri della famiglia e organizzare i ritrovi, ecc. Un altro lavoro che fanno quasi esclusivamente le donne, gratis. L’irresponsabilità maschile a fronte del lavoro domestico si ritrova nella contraccezione, che è quasi sempre roba da donne. E certo, perché sono loro che rimangono incinte. Ma non certo dello Spirito Santo.

E perché mai una donna oggi dovrebbe volersi mettere in coppia se, oltre a tutto ciò, si sa che (in Francia) 225000 femmes ogni anno sono vittima di violenze coniugali? E attenzione al dettaglio : è provato che gli stupratori non sono in manco di sesso. È solo una questione di potere. La società mostra chiaramente che i desideri dei maschi contano di più. E 18% degli uomini hanno la triste credenza che una donna ha piacere ad essere forzata. Ecco spiegate molte cose. Le donne dicono chiaramente no, ma gli uomini scelgono di non ascoltare.

Il libro termina con qualche pista di lavoro, un capitolo troppo breve che meriterebbe uno sviluppo e soprattutto un piano d’azione concreto. Sono comunque contenta che una giovane donna abbia accolto e vinto la sfida di parlare di mascolinità. Infatti, durante alcune mie interviste, è venuta fuori la necessità di un cambiamento maschile, al punto che mi sono chiesta se, dopo 10 anni di questo blog sulle donne, non abbia finito il lavoro di sensibilizzazione al femminile e non mi debba invece occupare di aiutar gli uomini non solo a capire meglio le donne, ma anche a vivere meglio il loro essere uomini. Sarebbe di sicuro un beneficio non solo per gli uomini, ma per l’intera umanità. Scusate se è poco.

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The structure of this book comes from a series of podcasts on masculinity by a young French journalist. I wish you could listen to them and I’ll give you a hint on what you will hear. Four are the themes: construction of male identity and its privileges; exploitation of the other sex, violence. Without a deep, deep thought, one can almost inevitably lead to the other.

Construction of male identity and its privileges : nothing new, actually, since De Beauvoir stated that female identity is a social construction. Yet, did you know that boys are better fed than girls ? that on google « has my son a high IQ ?” is more taped than the same question for a girl? You would anyway learn a bit more on some aspects of socialising in the XXI century, which is a good thing since most studies might be outdated. You will also learn – not surprisingly though – that arguments in favour of a presumptive male superiority have no scientific grounds or proof.

Do not forget that patriarchy makes men suffer too, because the masculine principle of power means having a hierarchy among men too. There are 4 types of masculinity : hegemonic, accomplice, subordinate, marginalised. Men won’t be surprised to learn that they vastly belong to the 2nd type. They understand early in life that being a girl is not good enough.

The privileges for men ? Living in a world in which male is considered neutral. Privileges are mostly invisible because we consider to be normal what is in fact good for men. Yes, women are convinced of this too! Please read or read again my post on Invisibles by Caroline Criado Perez as I won’t go into details here, my review is much more thorough.  This book describes the situation a work too. What is positive for a man becomes unsuitable for a woman. Want an example ? Authority makes a man a good chief, a woman is just a bossy bitch. If you still don’t know them, you will learn about two new words in the workplace: « mansplaining » and « bropropriating ».

What about oppression ? Men get away with harassment, rape or murder, so they basically think they have the right to do it. They take pleasure in power. A sollicitor explained that in 15 years, she has never, ever heard a man taking responsibility for that in court. We should also consider the fact that women, since ages, have learned that their bodies can be used for negotiation.

And now we enter the realm of exploitation! Not only of the body, which is a vast subject, but also of unpaid care and housework. Women spend on average 50% more time than men on that, even if they have another job. And in 30 years, things are changed so little : + 17 minutes only per day. It is true that men do not see what there is to do around the house : it has never been their problem. Therefore, when they go live with a woman, she gets to do all the work. And this system begins long before they have kids (although they make things worse). Living with a men means that a woman will run a very high risk of doubling her working time. And then, there is the mental charge: women tend to take care of everything, not only housework. Even emotional work: listening to the kid’s day at school and its problems, organising family gatherings, etc. Men’s irresponsibility towards housework is basically mirrored in contraception, which is almost always a woman’s problem. Of course, one could say: after all she’s the one who can get pregnant. As if the men didn’t contribute to a woman’s pregnancy. After reading all this, I wonder why would a woman want to settle with a man, especially because (in France, but no better elsewhere) 225000 women are victim of marital abuse or rape. And hear this : it has been proved that rapists are not men who are short of sexual activity. It is just a issue of power. And our society shows us that male desire is more important than women’s. In case of violence, only 10 to 15% are denounced. Maybe because women know that 2/3 won’t be pursued. And 18% of men think that a woman likes the idea of being forced. Now we understand quite a few things, don’t we ? Women say “no”, men choose not to listen.

The book ends with some ideas to work on. The chapter deserves a deeper approach and an action plan, which is missing.

I am very happy, anyway, that a young woman has taken the challenge to talk about masculinity. When I interviewed some women, I found out that women believe men must change too. Therefore, I am wondering if, after 10 years counseling and making women and men aware of women’s problems, I should not begin a new phase and try to help men understand women better. And to live their masculinity in a healthier and more satisfactory way of all humankind.

A scuola di discriminazione / A l’école de l’in-égalité / Learning discriminations

A scuola di discriminazione

“Non aveva capito le regole del gioco. Era una di quelle convinte di cambiare le cose. Ma non erano tutte morte?” (Trompe l’oeil, in Punti e Interrogativi, p. 22)

Un maestro di mia figlia aveva un modo molto innovativo di insegnare la storia: la metteva in scena con delle scene di teatro. Peccato che le bambine non avessero ruoli principali da giocare e restassero sedute ai loro banchi, a fare da spettatrici, mentre i maschi partecipavano e si divertivano. La scusa era buona: le donne sono state solo comparse, nel teatro della vita. E come negarlo? La storia parla da sé. Ma non Io sono state per libera scelta. E hanno cambiato le cose.

Ma davvero?

Si fa un gran parlare di discriminazione e di uguali opportunità, ma si scivola sulla buccia di banana. Non sarà, questo, un modo di perpetuare in completa impunità un’ulteriore discriminazione, e ciò proprio grazie alla scuola e ai suoi corsi contro la discriminazione? Vive l’égalité!

Ma c’è di più.

Degna figlia di sua madre, mia figlia aveva organizzato una manifestazione in classe, per reclamare un ruolo importante. Sfilata con cartelli (no, no, non gliel’ho suggerito io!). Al primo tentativo, nessuna bambina vi aveva aderito. Paura di prendersi una nota di biasimo sul comportamento. E tanto non cambierà niente, dicevano rassegnate.

Già. Non cambierà niente. Soprattutto così.

Questo mi fa pensare che poco sia cambiato. Anche nella mentalità delle bambine.

Pian piano, due bambine hanno raggiunto il gruppo della rivendicatrice. Ancora nessun risultato. Poi infine tutte quante, salvo una. Dopo i numerosi tentativi falliti di mia figlia, mi sono mobilizzata io, chiedendo un colloquio. Nel frattempo anche due ragazzi si erano schierati dalla parte delle ragazze e qui mi dico eccellente, i tempi stanno davvero cambiando. Qualsiasi cosa succeda, è già un successo.

Ma poi, coup de maître. Letteralmente.

La soluzione trovata dal maestro? Eliminare il teatro. Così non ci sarebbero più state discriminazioni.

Davvero?

A l’école de l’in-égalité

L’un des maîtres de ma fille avait une façon très originelle d’enseigner l’histoire: il la mettait en scène. Dommage que les filles ne décrochaient presque jamais un rôle et étaient pour la plupart du temps de simples spectatrices, pendant que les garçons s’amusaient. L’excuse était bonne: les femmes n’ont joué que des rôles secondaire dans le théâtre de la vraie vie. Malheureusement, c’est la vérité. Mais elles ne l’ont pas été par leur propre choix. Et un jour, elles ont réussi a changer leur situation.

Vraiement ?

On a beau parler de discrimination et de parité, cette anecdote illustre très bien qu’il en en est rien. Je la trouve une façon très subtile de perpétuer, en toute impunité, une discrimination de longue date et ceci grâce à l’école. Vive l’égalité!

Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Elle organise une manif en classe pour réclamer un rôle qui ne soit pas paysanne ou reine (les 2, bien évidemment, sans aucune réplique). Elle défile avec des panneaux (non, je ne lui ai pas suggéré de le faire) mais aucune fille ne participe à cette première manif. Elles ont peur d’être réprimandées au niveau du comportement. Et elles affirment que, de toute façon, cela ne changera rien.

Et bien, elles ont peut-être raison. Rien ne changera. Surtout en se résignant. J’ai peur que peu ait vraiment changé, même dans la mentalité des filles.

Petit à petit, 2 filles la rejoignent, sans résultat. Finalement toutes les filles sont d’accord de protester, sauf une. Après de nombreuses tentatives sans succès, je m’active et demande un rdv. Entretemps, 2 garçons passent du côté des filles. Génial, je me dis, ça bouge. Peu importe l’issue, ce sera déjà un succès.

Mais voilà, coup de maître. La solution du maître ? En finir avec le théâtre. Voilà, d’après lui, une excellente façon d’arrêter les discriminations.

Vraiment ?

Learning discriminations

One of my daughter’s teachers used to teach history with theatre. Wow, that was creative and fun! Too bad that girls used to sit and watch boys play. The teacher explained that it had always been that way. Women never had main roles in History. Well, that is undeniable. But they did not choose secondary roles. And fought to change History.

Did they actually change it?

Equal opportunities are an issue. Yet, what can we do, if discrimination exists where boys and girls should learn to be equal, i.e in school?

There’s more to it.

My daughter disagrees and organises a parade to claim main roles for girls (no, I did not suggest it, she decided to). First time: none of the girls take part. They were afraid to have a bad mark for behaviour. They said that nothing would change anyway.

So it seems… especially when we give up. Little seems to have changed in the way girls behave too.

Yet, day after day, some girls parade as well in class. Nothing happens, once again. Then all protest, except for one.  Nothing happens, once again. Therefore, I decide to take a stand and ask to meet the teacher. In the meantime, 2 boys support the girls and I tell myself: “That’s great, times are changing!”.

But then, coup de maître. Litterally.

The teacher has found his own, brilliant solution: no more theatre, no more discriminations.

Really?

La mia storia delle donne / Mon histoire des femmes

La mia storia delle donne non è la mia, bensì quella che ne fa la storica Michelle Perrot nel libro Mon histoire des femmes. Qui di seguito, un riassunto.

Scrivere la storia delle donne è passare dal silenzio alla parola. silenzio delle fonti : le donne lasciano poche tracce dirette scritte o materiali. L’accesso alla scrittura è più tardivo, i cronisti accordano loro un interesse ridotto o stereotipato perché sono tutti uomini. L’autodistruzione delle tracce (es : bruciare i diari o le lettere in fin di vita) si opera poiché alle donne è stato inculcata l’idea di essere insignificanti e hanno interiorizzato un forte sentimento di pudore. Se scrivono lo fanno prima della nascita dei figli e dopo che hanno lasciato la famiglia, perché nel periodo di mezzo non hanno il tempo per farlo. Due luoghi sono propizi alla scrittura femminile: i conventi e i saloni. Resta il fatto che nel teatro della memoria, le donne sono ombre leggere. La nascita di una storia delle donne avviene negli anni 190 in GB e negli USA, a seguito di fattori scientifici (interrogazioni legate alla crisi dei sistemi di pensiero) e sociologici (l’istruzione delle donne e il loro ingresso nelle università).

Il corpo delle donne colpisce per la sua longevità, ma è una fatto recente dovuto al miglioramento delle condizioni del parto. Nel Medioevo il tasso di mortalità era superiore agli uomini proprio a causa di ciò. Alla nascita, la bambina era meno desiderata (Françoise Héritier l’ha chiamata la valenza differenziale tra i sessi), nelle campagne si suonavano meno a lungo le campane per il battesimo o il funerale di una donna. L’infanticidio delle bambine era una pratica antica che sopravvive in India e Cina. Prima del XX s, esistono pochi racconti della vita delle bambine. Esse sono educate più che istruite. La loro scolarizzazione è in ritardo rispetto ai maschi. In Francia sono le leggi Ferry (1881) ad instaurare la scuola laica e gratuita per i due sessi fino a 12 anni. L’istruzione delle bambine si opera alle elementari negli anni 1880, alle medie attorno al 1900 e nelle università solo dopo il 1950. Prima, l’educazione e istruzione della bambina era in mano alle famiglie e alla chiesa. Scrivere per le donne non fu facile e la loro scrittura accantonata alla sfera privata. Pubblicare le rendeva oggetto di derisione.

Proteggere la ragazza era importantissimo perché le violenze sessuali erano frequenti. Disonorata, alla ragazza non restava che la prostituzione. Fino al XIX s., era punibile solo lo stupro collettivo; negli altri casi, si presupponeva che la ragazza fosse consenziente. Sarà qualificato quale crimine solo nel 1976. Le malattie “delle ragazze”, come la melanconia o l’anoressia, espressione del disagio verso l’unica possibilità che avevano, ovvero il matrimonio (condizione normale per il 90% attorno al 1900), aprivano loro le porte degli ospedali psichiatrici. Il matrimonio d’amore annuncia la modernità nel XX s. e i termini dello scambio diventano più complessi. Appare il criterio della bellezza. La donna sposata è dipendente e perde il suo cognome. Il codice civile patriarcale imposto da Napoleone non le lascia alcun diritto, è dipendente anche dal dovere coniugale e la sterilità è sempre attribuita a lei; può essere “corretta” dal marito, come un bambino. Picchiare la moglie è tollerato, bastava essere una “cattiva casalinga”. I capelli sono il simbolo della seduzione femminile, il velo è portato nel mondo mediterraneo. L’apostolo Paolo afferma: la donna deve portare sulla testa il marchio della sua dipendenza. Nel XIX s., une donna come si deve si copre la testa. Le prime a tagliarsi i capelli furono le studentesse russe degli anni 1870-80, poi in Europa durante gli Anni Folli. Il sesso femminile è visto come una mancanza, un difetto. Già per Aristotele, la donna è un uomo mancato. L’isteria porta le donne verso la reclusione psichiatrica. La maternità comincia ad essere limitata nel Rinascimento grazie al matrimonio più tardivo, l’astinenza e il coito interrotto. La natalità è controllata anche dalla mortalità infantile, anche se sono numerosi gli infantici e gli aborti. Spesso queste donne erano serve messe incinte dal loro padrone, che se denunciate affrontavano un processo in solitudine : i padri non venivano perseguiti. L’aborto era praticato anche da donne con molti figli. La pillola vede la luce nel 1956, nel 1967 si legalizzano in Francia i contraccettivi e la legge Veil legalizza l’aborto nel 1975. Gli ostacoli vengono dalla chiesa e dalla politica di natalità dello stato. Il parto, anticamente un sapere femminile gestito da donne, diventa un sapere maschile che sposta i parti negli ospedali per maggiore sicurezza.

La gamma di violenze perpetrate contro le donne è enorme, dallo ius primae noctis del Medioevo allo stupro collettivo, alle violenze domestiche o sul lavoro. I conventi erano luoghi di reclusione ma anche rifugi contro il potere maschile. Le protestanti erano più emancipate delle cattoliche e più attive nel femminismo. Les formes di reclusione non si limitano al convento : ginecei, harem, camera delle dame nei castelli feudali, case vittoriane, case chiuse. La donna va « protetta ».

I religiosi erano misogini e le donne furono quindi attirate dai « contro-poteri ». erano molte nelle sette perché alcune spronavano a una più grande uguaglianza. Le beghine erano una comunità di donne che vivevano insieme grazie al loro salario guadagnato con la cura medica o con il lavoro tessile. Considerate pericolose, furono perseguitate dall’Inquisizione, che del resto attaccò tutte le donne che deviavano dalla norma. Esse furono chiamate streghe e bruciate. In nome della scienza, si sono eliminate le figure della diversità.

Le donne hanno sempre lavorato e la società non si sarebbe potuta sviluppare e riprodursi senza il lavoro domestico gratuito. L’industrializzazione nel XVIII s., pone la questione del lavoro delle donne: possono esse guadagnare un salario? A lungo sono state contadine : nella Francia prima della Seconda Guerra mondiale costituivano la metà della popolazione femminile ed erano le donne più silenziose, nascoste tra le pieghe della gerarchia patriarcale. Il lavoro domestico resiste all’evoluzione verso l’uguaglianza. Tre sono le figure di lavoratrici domestiche: la casalinga, la padrona di casa, la serva (l’odierna donna delle pulizie). La casalinga è molto occupata e gli operai la preferiscono a casa; la padrona di casa dipende dai soldi che le dà il marito; ma la maggior parte del lavoro domestico è svolto contro pagamento: sono le serve, la cui giornata lavorativa è quasi infinita. L’industrializzazione pone la domanda : come conciliare il lavoro domestico con la fabbrica? Gli operai hanno paura della concorrenza femminile anche se è temporanea (prima dei bambini e dopo che sono cresciuti, come per la scrittura) e se non mette in discussione la gerarchia. Gli uomini saranno promossi, quando le donne entreranno in massa nel mercato del lavoro terziario e le loro occupazioni saranno a carattere domestico e femminile: corpo, apparenza, cure. In realtà non c’è concorrenza tra uomini e donne. La prima donna avvocato lo sarà nel 1899, nel 1914 ci saranno qualche centinaio di donne medico. L’insegnamento è considerata la professione ideale per una donna, ma anche questo settore è fortemente gerarchizzato: sono il 98% negli asili, 78% alle elementari; 56% alle medie, 34% alle superiori e solo 16% à l’università. L’insegnante era sovente nubile e meno pagata del suo collega maschio, anche se fu la prima professione, nel 1920, a fare oggetto di una legge sull’uguaglianza salariale. Le insegnanti sono state le prime intellettuali.

Le donne sono sempre più presenti nello spazio pubblico e nel XX s. rimpiazzano gli uomini nelle fabbriche durante la guerra, per essere poi riportate alle cucine dai regimi fascista e nazista. Lo spazio politico resta ancora oggi il più difficile da conquistare per le donne.

Mon histoire des femmes – Résumé du livre de Michelle Perrot

Écrire l’histoire des femmes: passer du silence à la parole. Silence des sources : les femmes laissent peu de traces directes, écrites ou matérielles, leur accès à l’écriture est plus tardif. Les chroniqueurs leurs prêtent une attention réduite ou stéréotypée, car ils sont des hommes. La (auto)destruction des traces (par exemple bruler les carnets intimes ou les lettres) s’opère car les femmes sont pénétrées de leur insignifiance et d’un sentiment de pudeur qu’on leur a inculqué. De plus, il est écrit surtout avant la naissance des enfants, faute de temps, après. Deux lieux ont été propices à l’écriture des femmes : les couvents et les salons. Au théâtre de la mémoire, les femmes sont ombre légère. La naissance d’une histoire des femmes advient en GB et aux USA dans les années 1960, due à des facteurs scientifiques (questionnement lié à la crise des systèmes de pensée) et sociologiques (entrée des femmes dans les universités).

Le corps des femmes frappe par sa longévité, mais ceci est assez récent. Au Moyen âge, le taux de mortalité était supérieur aux hommes à cause de la mortalité à l’accouchement. À la naissance la fille est moins désirée (Françoise Héritier l’a appelée : la valence différentielle des sexes), dans les campagnes on sonnait moins longtemps les clochers pour le baptême ou l’enterrement d’une femme. L’infanticide des filles était une pratique ancienne qui perdure massivement en Chine et Inde. Avant le XX s, il existe peu de récit de la vie des petites filles. On éduque les filles, plus que les instruire. La scolarisation des filles est en retard par rapport aux garçons. En France, les lois Ferry (1881) instaurent l’école laïque gratuite pour les 2 sexes jusqu’à 12 ans. La scolarisation des filles s’est opérée dans le primaire dans les années 1880, dans le secondaire autour du 1900 et après 1950 dans les universités. Avant, famille et religion étaient les piliers de l’éducation des filles. Écrire pour les femmes ne fut pas chose facile, leur écriture est cantonnée au domaine privé (lettres, comptabilité…). Publier était sujet à des sarcasmes.

Protéger la fille est une hantise, le viol étant courant. Déshonorée, elle est vouée à la prostitution. Jusqu’au XIX s., seul le viol collectif est punissable, si c’est le fait d’un individu, la fille est toujours présumée consentante. Il sera qualifié de crime seulement en 1976. Les filles ont leurs maladies : mélancolie, anorexie, qui traduit le refus de la seule issue : le mariage, qui est la condition normale de 90% des filles vers 1900. Le mariage d’amour annonce la modernité au XX s., et les termes de l’échange se complexifient : la beauté s’y fait jour. Elle est dépendante et perd son nom ; le Code civil patriarcal imposé par Napoléon ne lui laisse aucun droit ; elle est dépendant aussi du devoir conjugal, la stérilité lui est toujours imputée ; elle peut être corrigée comme un enfant indocile. Battre sa femme est toléré : « meunier doit être maître chez lui », dit-on. Les cheveux sont la marque de l’être féminin, le voile est courant dans le monde méditerranéen. L’apôtre Paul affirme : la femme doit porter sur la tête la marque de sa dépendance. Au XIX s., une femme comme il faut se couvre la tête. Les cheveux sont aussi la séduction. Les première à se les couper furent les étudiantes russes des années 1870-80, ensuite en Europe dans les années Folles. Le sexe féminin est vu comme un manque, un défaut. Déjà pour Aristote, la femme est un homme raté. L’hystérie, maladie supposée féminine, fraye le chemin de la psychiatrisation des femmes. La maternité commence à pouvoir être limitée à la Renaissance par le mariage tardif, l’abstinence, le coït interrompu. La natalité est restreinte aussi par la mortalité infantile, bien qu’il y ait beaucoup d’infanticides et d’avortements. Souvent il s’agissait de servantes engrossées par leur maître. Dénoncées, elles sont traduites en justice dans une extrême solitude : les pères se dérobent et on ne les poursuit pas. L’avortement est pratiqué aussi par les mères multipares. La pilule est mise au point en 1956, en 1967 on légalise les contraceptifs, la loi Veil en France légalise l’interruption de grossesse en 1975. Les obstacles viennent de l’église et de l’état et leur politique nataliste. L’accouchement, savoir de femme, devient médicalisé et savoir d’homme.

La gamme de violences faites aux femmes est énorme, à partir du droit de cuissage au Moyen Age, au viol collectif, à l’harcèlement sexuel. Les femmes battues étaient légion, celles engrossées par leurs maîtres également. Il suffisait d’être mauvaise ménagère.

Les couvents étaient des lieux de relégation, mais aussi de refuges contre le pouvoir masculin. Au niveau de religion, les protestantes étaient plus émancipées que les catholiques et plus actives dans le féminisme. Les formes d’enferment sont nombreuses : gynécées, harem, chambre des dames dans les châteaux féodaux, maison victorienne, maison close. Il faut « protéger » les femmes.

Les clercs étaient misogynes et les femmes étaient donc attirées par les « contre-pouvoirs ». Nombreuses dans les sectes, car certaines préconisaient une plus grande égalité culturelle et sexuelle (comme chez les lollards, les bégards ou les hussites). Les béguines étaient une communauté de femmes vivant ensemble, de leur salaire gagné dans les soins médicaux ou travail textile. Considérées comme dangereuses, l’Inquisition s’en prit à elles. Les femmes déviantes de la norme furent appelées sorcières et brûlées. Au nom de la science, on éradique les figures de l’altérité.

Les femmes ont toujours travaillé et la société n’aurait pas pu se développer et reproduire sans le travail domestique. L’industrialisation au XVIII s., pose la question du « travail des femmes », peuvent-elles accéder au salariat ? Elles ont été longtemps paysannes : en France à la veille de la Seconde Guerre mondiale près de la moitié l’étaient. Ce sont les femmes les plus silencieuses, enfouies dans la hiérarchie patriarcale. Le travail domestique résiste aux évolutions égalitaires. Trois figures de travailleuses domestiques : la ménagère, la maîtresse de maison, la bonne (ensuite femme de ménage). La ménagère est très occupée et les ouvriers la préfèrent au foyer ; la maîtresse de maison dépend de l’argent qui lui alloue son époux ; mais une part important du travail ménager est rémunéré, ce sont les bonnes, dont la journée est quasi illimitée. L’industrialisation pose la question : comment concilier le ménage avec l’usine ? Les ouvriers redoutent la concurrence des femmes même s’il est temporaire : avant les enfants et après qu’ils ont grandi.

Aujourd’hui les femmes sont dans le tertiaire mais le caractère du travail est toujours domestique et féminin : corps, apparences, soins. En 1936 les femmes occupent les grands magasins. Après il y aura les bureaux ; les hommes y obtiendront de reclassements favorables, ce qui montre que les femmes ne sont pas des concurrentes des hommes. La première avocate sera Jeanne Chauvin en 1899. Les femmes médecins quelques centaines autour de 1914. L’enseignement était considéré une profession idéale pour une femme, mais elles sont 98% au niveau maternel, 78% au primaire ; 56% au secondaire et 34% dans le supérieur, 16% à l’université. L’enseignante était souvent célibataire et moins payée qu’un homme, bien qu’en 1920 ce fut le premier métier à bénéficier d’une loi obligeant à l’égalité salariale. Elles sont les premières intellectuelles.

Les femmes sont de plus en plus dans l’espace public au XX siècle et remplacent les hommes dans les usines pendant la guerre. Les régimes totalitaire, fascistes et nazi les remettent «  à leur place ». L’espace politique reste le plus difficile à conquérir.

Lire aussi : l’histoire des femmes pour les nuls ; écouter le podcast Mon histoire des femmes de France culture

L’involuzione maschile / L’involution des hommes / Men’s involution

“Rientrato in possesso del suo fragile aplomb…” (Punti e interrogativi, p. 41)

L’uomo. Qualità associate: forza, intelligenza, coraggio. Le ho scritte di getto e mi chiedo: sono reali? Entriamo brevemente nel cliché del maschio.

Per tentare una risposta bisognerebbe capire come è nata la correlazione tra l’uomo e questi aggettivi. A quali situazioni si applicano? Quando si parla di forza, maggiore rispetto alla donna, si parla di forza fisica. Quando si parla di intelligenza, si parla di un’epoca nella quale gli uomini avevano proibito alle donne di istruirsi. Quando si parla di coraggio, si intende quello necessario ad affrontare situazioni pericolose: in origine, andare a cacciare il bufalo o altri animali. Fa tutto senso, va bene.

Ma cosa significa per un uomo, nella realtà odierna, avere forza, intelligenza e coraggio?

Quando un uomo ricorre alla forza per avere la meglio su una donna, quando usa la mente per manipolarla o umiliarla, non ha nessuna di queste qualità. Questo tipo d’uomo è una minoranza, ma danneggia la reputazione del genere maschile.

Ma un uomo dimostra davvero intelligenza, forza e coraggio quando non sceglie una compagna tra le donne “di lui minori” (come recita un vecchio detto popolare: “Se vuoi essere Signore, abbi donna di te minore”). Il fenomeno si chiama ipogamia e, malgrado sia usato piuttosto per illustrare un fenomeno socio-economico, me ne servo in questo contesto per chiarire la tendenza dell’uomo a scegliere compagne che non rimettano in discussione la sua supremazia.

Che problema c’è, dirà qualcuno. In fondo siamo liberi di scegliere (uomini e donne, intendo). Non è proprio così: sono in gioco ben altre forze sociali, come quella esercitata dal patriarcato. Il detto popolare lo illustra per benino.

Allora facciamo così, vi dico come la penso io. Quando un uomo sposa le idee patriarcali, e quindi una donna che percepisce inferiore a sé alfine di garantire la sua supremazia, incorre in un rischio: l’involuzione della sua discendenza. Già fragile, timoroso e insicuro delle sue qualità, quest’uomo che ripiega sulle secolari prerogative del “Signore” indebolisce ancor di più i suoi figli.

La scelta è colma di conseguenze. E tu, uomo, quale hai fatto? Quale farai? Sappi che le donne, da tempo, hanno avviato un processo di guarigione nei confronti delle ferite del patriarcato. Sono forti e coraggiose perché lavorano su se stesse e sono in evoluzione. Sono intelligenti e istruite, ora che anche per loro è diventato possibile. Questo significa che tu non hai più tempo da perdere: devi iniziare un processo di cambiamento anche tu. E comincia dal non avere paura del confronto.

Scegli una donna che sia tua pari. Non di te minore.

L’involution de l’homme

Homme. Qualités associées: force, intelligence, courage. Ce sont les premières qui me sont venues à l’esprit. Mais sont-elles réelles ? Explorons brièvement les clichés associés aux hommes.

Pour une réponse objective à la question que je me pose, il faudrait comprendre comment est née la corrélation entre l’homme et ces mots. A quel genre de situation se réfèrent-ils ? Lorsque l’on parle de force, plus grande par rapport aux femmes, on parle de force physique. Lorsque l’on parle d’intelligence, on se réfère à une époque où les femmes ne pouvaient pas s’instruire. Et lorsque l’on parle de courage, on évoque celui qui était nécessaire à faire face à des situations dangereuses (par exemple la chasse au buffle ou d’autres animaux). Ok, je l’accepte.

Mais dans la réalité de nos jours, que signifie pour une homme avoir de la force, du courage et de l’intelligence?

Soyons claires : lorsqu’un homme utilise sa force physique pour s’imposer à une femme, lorsqu’il utilise son cerveau pour la manipuler ou l’humilier, un homme n’a aucune de ces qualités. C’est le type d’homme qui, bien que minoritaire, gâche la réputation du genre masculin.

L’homme qui fait vraiment preuve d’intelligence, de force et de courage est celui qui choisit une compagne qu’il considère meilleure que lui. En général, en effet, un homme a tendance à choisir une femme à côté de laquelle il est en position de suprématie (soit-elle intellectuelle, physique, ou autre). Quel est le problème, me dira-t-on. Après tout, si l’homme choisit avec ces critères et les femmes l’acceptent, tout le monde a l’air d’y avoir trouvé son compte. Ce n’est pas exact, et on le sait très bien : des forces sociales sont à l’œuvre, notamment le patriarcat.

Alors voilà, je vais vous dire mon opinion. Lorsqu’un homme épouse les idées du patriarcat et donc une femme qu’il perçoit au-dessous d’elle afin de garantir sa suprématie, le risque est l’involution de sa descendance. Déjà aussi fragile, peureux et pas sûr de ses qualités, l’homme qui fait ce choix fragilise encore davantage ses enfants.

Le choix est lourd de conséquences. Et toi, homme, lequel tu as fait ? Lequel tu fera ? Sache que les femmes ont depuis longtemps commencé un processus de guérison des blessures du patriarcat. Elles sont fortes, courageuses, car elles travaillent sur elles-mêmes et sont en évolution constante. Elles sont également intelligentes et instruites, car désormais il est possible pour elles d’étudier. Cela signifie qu’il n’y a pas de temps à perdre pour toi, homme : il te faut commencer un processus de changement. Et ceci peut débuter seulement si tu n’as pas peur de te confronter à la puissance des femmes.

Choisis une femme qui soit sur un plan d’égalité avec toi.

Male involution

Man. Associated qualities: strength, intelligence, courage. Those were my first thought and I wonder: are they for real? Let us dive into the clichés defining masculinity.   

If we were to attempt to answer that question, we would have to understand how these adjectives came to be associated with masculinity. To which situations did they apply? When people talk about strength, they usually associate it with physical one. When they talk about men’s intelligence, it dates back to when women were prevented from getting an education. When they talk about courage, they probably date it back to when men went buffalo (or other animal) chasing. Good enough.

But what does it mean for a man to be strong, courageous and intelligent nowadays?

When a man uses his physical strength in order to subdue a woman; when he uses his brain to manipulate or humiliate her, he does not have any of the qualities people tend to associate with him. Sure enough it is just a small percentage, yet they do damage at the reputation of every single man, including you.

A man actually demonstrates this cleverness, power and audacity when he does not choose a woman whom he sees an inferior to him. What is the problem, some of you might say. We are free, after all, to choose and if this is ok with both men and women, that is ok. Not really. And you know it. Major social forces are at work for this to happen “naturally”. They are commonly called patriarchy.

Let me tell you how I see it. When a man accepts patriarchal ideals and therefore chooses a woman whom he sees as lower-grade with respect to him, he runs a major risk: the involution of his own descendants. Too bad for him, as the man who is reassured by the privileges that patriarchy provides him with, is fragile and insecure of himself and his children will be even worse off.

The choice has consequences. Everyone can see it. Which one did you make, man? Which one will you make? Remember that women have since long begun a healing process of the wounds of patriarchy. They are strong and brave because they work on themselves and are evolving. This means no less than this: you have no time to lose. It is high time you began changing too. And it all starts from stopping to be scared of women’s power.

Choose a woman on an equal basis.

Gli uomini ci pensano / Les hommes y pensent / Men think about it

“… correva a destra e a manca spupazzando la prima nipotina… ” (La lettera G, p. 123)

Un caro amico è diventato nonno e da cinque anni, con la moglie, si occupa dei nipotini almeno un giorno la settimana. Mio zio è pure nonno e, con la zia, da undici anni tiene i nipoti dieci mesi l’anno: quasi tutti i giorni prima di scuola, dove li porta e li va a prendere, per poi tenerli a casa fino all’arrivo dei genitori. L’estate è salva perché vanno dagli altri nonni. Dico allo zio che non viene a trovarmi: “Sei sempre occupato, lavori quasi tutto l’anno!” e lui spontaneamente risponde: “E non sono nemmeno pagato!” Ovviamente tutti i nonni danno con piacere una mano ai figli e sono contenti di stare con i piccoli, ma non cambia la realtà dei fatti. Per quanto sia piacevole, è un lavoro. Balzo sull’occasione per dirgli: “Zio, ora capisci l’impegno delle donne?” Lui annuisce. Quanto al mio amico, non ho bisogno di dire nulla. Mentre evoca le giornate con le nipotine, diventa pensieroso: “Bisognerebbe quantificare in denaro tutto il lavoro che facciamo. Non per farglielo pagare, ma per avere un’idea. Sono sicuro che saremmo nell’ordine di parecchie decine di migliaia”. Mi pare una stima esatta. Vedete? Gli uomini ci pensano. Dovrebbe pensarci anche la società, a rendere pubblico il valore economico di un impegno fisso che, quasi sempre, è demandato alle donne.

Les hommes y pensent

Un cher ami est grand-père depuis 5 ans et avec sa femme s’occupe des petits-enfants au moins un jour fixe par semaine. Mon oncle l’est aussi et lui aussi, avec ma tante, garde les petits-enfants presque tous les jours pour le périscolaire. L’été est libre car ils vont chez les autres grands-parents. Je dis à mon oncle qui n’a pas le temps de venir me voir: “Tu es trop occupé, en fait tu travailles tous les jours ! » et il me répond tout de suite : « Et je ne suis même pas payé pour cela ! » Bien évidemment les grands-parents ont aussi du plaisir à aider leurs enfants et à passer du temps avec les petits mais cela ne change en rien la réalité: il s’agit quand même d’un travail. Je rebondis : « Tu vois, maintenant, tout le travail qu’ont toujours fait les femmes ? ». Il acquiesce. Quant à mon ami, je n’ai rien besoin d’expliquer. Il me dit, pensif: “Il faudrait quantifier en termes d’argent tout le travail que nous faisons. Ce n’est pas pour leur demander de l’argent, juste pour avoir une idée, tu sais… je suis sûr qu’on est dans les plusieurs dizaines de milliers d’euros. ». Je suis totalement d’accord. Vous voyez? Les hommes y pensent. Il faudrait que la société toute entière y pense aussi, en rendant publique la valeur économique d’un engagement gratuit que, presque toujours, revient aux femmes.

Men think about it

A dear friend of mine has been a grand-dad for 5 years now and one day per week, with his wife, he takes care of his grand-children. My uncle is a grand-dad as well does the same and with auntie: his grand-children spend time with them before going to school and after school. He takes them to and fetches them as well. He has no time to come and see me and I say: “No wonder, you are always busy being a grand-dad! It’s a demanding job”. He replies: “And no one pays me for it”. You have a point, uncle. And I point it out to you. “You see, now, how hard women have always worked for free”. He nods. As for my friend, no need to say a word. He tells me: “I should calculate how much all this is worth. I am sure it would be between 50 thousand and a 100 thousand.” I think his estimation is right. Of course one is happy about helping his or her children and spend time with grand-children. But you see? Men think about it. So should our society do. We should estimate and publish the economic worth of such a job by large done by women.