Le favole tossiche delle donne (e degli uomini) / Les contes de fée toxiques des femmes (et des hommes) / Women’s (and men’s) toxic fairy tales

“Oggi indugia su una rubrica: cuori soli” (Punti e interrogativi, p. 47)

E se smettessimo di sentirci Cenerentola, la povera vittima con tante qualità costretta alla schiavitù, che solo un uomo – un principe azzurro ovviamente – può salvare? È una favola tossica che ci costringe all’inazione e ci impedisce di utilizzare i nostri talenti. Eppure fa ricetta ed è regolarmente resuscitata. La ricordo nel film Maid in Manhattan in cui l’avvenente, ricco e potente uomo politico si innamora dell’altrettanto avvenente, povera e schiavizzata cameriera di un hotel a cinque stelle che, sposandolo, può finalmente ambire a diventare “principessa” senza muovere un dito, ringraziando esclusivamente l’affabilità, la bella faccia e altri attributi situati più in basso. Il lavoro che svolge sostituisce le sorelle e la matrigna, la casa che Cenerentola deve pulire diventa un hotel, non c’è di mezzo la zucca che diventa carrozza ma la trama è sempre la stessa. Era meglio il blockbuster Pretty Woman: perlomeno, anche se c’era di mezzo il solito uomo d’affari ricco e belloccio, e per quanto lei si sia guadagnata i soldi facendo la prostituta, prima che lui venisse a salvarla aveva perlomeno deciso di usare i suoi guadagni per andare all’università. Un minimo di volontà da parte sua c’era, dopotutto. E forse è anche per questo che Pretty Woman è divenuto un film culto: come donna, non posso immaginare neanche per un istante che lei, anche se ha conquistato lui, rinunci al progetto di studiare. Fondamentalmente è una commedia romantica destinata a un pubblico femminile, con qualche ovvio cliché, ma garantendogli un successo decennale, le donne dimostrano di volere qualcosa d’altro, oltre all’amore: recuperare il loro potere personale. Non è sempre facile, però. Pigrizia e paura stanno costantemente in agguato e a volte si prendono delle scorciatoie. Le vedo in azione molto presto, in tutto il loro splendore, in una giovane collega. In assenza di potere personale, lo cerca in un uomo. Persegue il suo obiettivo con molta astuzia e determinazione, senza capire il perché profondo delle sue sofisticazioni. Lo cerca, lo trova, se lo sposa. Lo sostiene in tutti i modi e con la sua collaborazione ne potenzia il potere, del quale approfitta di riflesso.

Non sono stata completamente immune dalle promesse di queste favole nella mia prima giovinezza, ma non ci sono cascata perché sentivo di avere delle qualità che mi permettono di vivere di luce mia. Alla collega non gliene faccio neanche oggi una colpa, eravamo molto giovani e cercavamo di capire il mondo nel quale ci muovevamo. Oggi so bene che è solo così che le donne ambiziose, fino a tempi recenti, hanno potuto raggiungere e detenere il potere. Potremmo chiamarlo il metodo dell’harem, dove la favorita del sultano ha la possibilità di influenzarne le decisioni, ma esiste anche in altre tradizioni ed è sgocciolato di secolo in secolo fino a noi. La prova è il fascino che esercitano tutt’oggi gli uomini di potere: sulle donne, per l’influenza e la ricchezza che otterrebbero di riflesso; sugli uomini, per essere invidiato dai suoi simili. Noi qui dell’invidia degli uomini ce ne freghiamo. Abbiamo altro di cui occuparci, tipo come possiamo (ri)conquistare il nostro potere personale senza bisogno di intermediari. Per molte, alle nostre latitudini, le porte sono ormai aperte o perlomeno socchiuse. Se vinciamo la pigrizia di scegliere una scorciatoia e la paura di non riuscire da sole, possiamo farcela. Cerchiamo in noi stesse le qualità che ci rendono uniche, impariamo ad apprezzarci e a riconoscerci una forza incredibile. E se abbiamo bisogno d’aiuto per spiccare il volo, cerchiamolo nella sorellanza.

Vi ho promesso di parlare del corrispondente maschile di Cenerentola. Che ne dite di James Bond? Il suo mestiere intrigante gli fornisce glamour ad oltranza e gli lascia un’ampia libertà personale, maneggia armi, ha un fisico atletico, vive una vita avventurosa. Inoltre è ricco e, dettaglio non indifferente, ha tutte le donne ai suoi piedi – l’unica aspirazione per la donna è essere una Bond Girl. È l’uomo per eccellenza, potente, selvaggio, autonomo, ricco, sexy, unico. È questo che l’ha reso campione di incassi per un pubblico prevalentemente maschile. Beh sì, James fa sognare gli uomini. Ma a noi donne non impressiona più di quel tanto. Se vi accompagniamo al cinema è solo per farvi piacere.

Les contes de fée toxiques des femmes (et des hommes)

Et si nous arrêtions de jouer à Cendrillon, la pauvre victime avec beaucoup de qualités, contrainte à l’esclavage domestique que seulement un homme – un prince charmant bien évidemment – peut sauver de son triste destin ? Il s’agit d’un conte de fée toxique qui contraint nous, les femmes, à l’inaction et nous empêche d’utiliser nos talents. Mais ça marche à chaque coup et il est donc ressuscité régulièrement. Je me souviens du film Maid in Manhattan dans lequel un riche et puissant homme politique tombe amoureux d’une pauvre femme de chambre d’un hôtel 5* qui, en l’épousant, s’affranchi de l’esclavage et peut enfin devenir “princesse” sans rien faire, grâce à sa beauté, la gentillesse et d’autres attributs de la partie inférieure du corps. Le travail qu’elle fait représente les méchantes belles-sœurs et belle-mère, la maison à nettoyer est un hôtel, il n’y a pas de courge mais l’histoire est bel et bien la même. A la rigueur, j’ai beaucoup plus apprécié le blockbuster Pretty Woman: même s’il y avait toujours le typique homme d’affaires riche et beau et malgré le fait qu’elle était quand même une prostituée, au moins elle avait décidé d’utiliser l’argent qu’il lui offrait pour prendre en main son destin et continuer ses études. Il y avait un minimum de détermination de sa part. Et peut-être c’est aussi la raison pour laquelle Pretty Woman (contrairement à l’autre film cité) est devenu un film culte: en tant que femme, je ne peux imaginer qu’elle renonce à son projet d’études, même si lui, finalement, se déclare amoureux d’elle. On ne va pas se leurrer : il s’agit d’une comédie romantique destinée à un public féminin, avec des clichés bien évidemment. Mais le succès décennal que les femmes lui ont octroyé démontre qu’elles souhaitent finalement autre chose que l’amour : elles souhaitent cela et récupérer leur pouvoir personnel. Ce n’est pas simple, pourtant. La fainéantise et la peur sont aux aguets et des fois nous sommes tentées de prendre des raccourcis. Je vois ces raccourcis dès ma jeunesse, dans le comportement d’une jeune collègue. En l’absence de pouvoir personnel, elle le cherche dans un homme. Elle poursuit son objectif avec détermination et ruse, sans comprendre le pourquoi de ses agissements. Elle cherche cet homme, le trouve, l’épouse. Elle le soutient et avec sa précieuse collaboration, elle le fait gravir les échelons. Et elle profite de son succès.

J’ai aussi entendu les sirènes des promesses de ces contes, dans ma jeunesse, mais je ne suis pas tombée dans le piège car j’ai toujours su que j’avais des qualités. Je n’en veux pas à mon ancienne collègue : nous étions jeunes et nous cherchions à comprendre comment vont les choses dans ce bas monde. Aujourd’hui je sais bien que ce n’était que de cette façon que les femmes ambitieuses, jusqu’à relativement récemment, pouvaient atteindre le pouvoir : à travers un homme. On pourrait l’appeler la méthode du harem, ou la favorite influence les décisions du sultan, mais ce phénomène existe aussi dans toute autre culture et il est arrivé jusqu’à nos jours. La preuve est la fascination que les hommes de pouvoir exercent encore et toujours : sur les femmes, pour l’influence et la richesse qu’elles obtiendraient ; sur les hommes, parce qu’ils sont envié de leurs pairs. Nous n’allons pas nous occuper de l’envie des hommes, nous avons autre choses à faire, par exemple réfléchir à comment récupérer notre pouvoir personnel sans besoin d’avoir des intermédiaires. Pour beaucoup d’entre nous, à nos latitudes, les portes sont désormais ouvertes ou au moins entrebaillées. Si nous ne choissons pas le raccourci et n’avons pas peur de ne pas réussir toutes seules, nous pouvons réussir. Cherchons donc en nous-mêmes les qualités qui nous rendent uniques, apprenons à nous apprécier et à reconnaître notre force. Et nous nous avons besoin de quelqu’un pour déployer nos ailes, cherchons du côté de la sororité.

Je vous ai promis de parler de Cendrillon au masculin. Qu’en dites-vous de James Bond? Son métier lui donne un aura glamour et lui garantit beaucoup de libeté, il manie les armes, il a un physique athlétique, il vit une vie pleine d’aventures. En outre il est riche et, détail pas des moindres, il a toutes les femmes qu’il souhaite – la seule aspiration pour elles est de devenir une Bond Girl. Il est donc l’homme parfait, puissant, sauvage, indépendant mais disponsant de femmes,riche, sexy,unique en son genre. Ces qualités ont fait de lui l’un des plus grands succès cinématographiques pour le public masculin. Eh bien oui, James fait rêver les hommes. Mais à nous, les femmes, il ne nous impressionne pas autant. Si nous vous accompagnons au ciné pour le voir, c’est juste pour vous faire plaisir.

Women’s (and men’s) toxic fairy tales

What if we stopped playing Cinderella, the poor victim with lots of qualities whom nobody really appreciates, whom only a man – a prince, of course – can save? It is a toxic fairy tale, which pushes women into inaction and prevents us to use our talents. Yet the Cinderella-concept still sells and even if we think it’s dead, it is regularly brought back to life.  I remember for example the film Maid in Manhattan. A rich, powerful politician falls in love with the lovely, poor maid of a 5* hotel who, by marrying him, can finally become a “princess” without making any effort, thank to her kindness, beauty and some other lower body attributes. Her blue-collar job replaces her horrible in-laws, the hotel replaces the house, there is no pumpkin but the plot is the same. I preferred blockbuster Pretty Woman: even though there was the typical handsome and rich man, at least she had decided to use the money she had earned as a prostitute to pay for university. She was determined to change her life. Maybe that is the reason why it became a success. As a woman, I cannot imagine a single moment that she would not go to university even if he fell in love with her. I know it is a romantic comedy for women, and that is includes a few clichés, but by making it an ever-green success women show that they want something more than love: to take their personal power back. It is not always easy, though. Laziness and fear can grab us and sometimes we might be tempted to take shortcuts. I see a woman take such a shortcut in my young age. She is a young colleague whom, feeling she has no particular quality or personal power, she looks for it in a man. She pursues her goal with cunning and determination, without understanding why she is doing so. She looks for the man, she finds him, she marries him. She helps him too, so that he can be successful and she can get something back.

I did not escape the promises of fairy tales in my youth, but I did not fall into the trap because I felt strongly I had potential. I do not blame that colleague either. We were both yound and we were trying to understand how to navigate a man’s world. Today, I know that it was the only way ambitious women had, until quite recently, to reach power and position. I would call it the harem method, but it still exists in every culture. Think about the fascination of powerful and rich men over women and men. On women, because of the Cinderella effect; on men, because they would gladly be in their position. They envy them and want to be envied. As for us, we will not talk about their envy: we have other fish to fry. We have to concentrate on conquering our personal power without intercessors. It is possible for women in the Western world and we can make it if we fight laziness and fear. Let us search in ourselves the qualities that make us unique, let us learn to appreciate ourselves and to recognise our force. And if we need help, let us look for it in sisterhood.

I promised to talk about the Cinderelly myth on men’s side. I believe it is James Bond. His incredible job makes him glamourous. He uses weapons, he is athletic and lives an adventurous live. He is rich and, last but not least, he can have as many women he wants. (The only thing women can do is aim to become a Bond Girl). He is THE man, he is powerful, wild, sexy. These qualities make JB a blockbuster. It is obviously a film mainly for a masculine public, as JB is what men dream to be. Women are less impressed, I can assure you. Dear men, if they go with you to the movies, it is just because they love you very much.

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